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NEUROFEEDBACK et TDAH


Le neurofeedback est utilisé depuis 35 ans dans la prise en charge de différents troubles tels que l’autisme, la dépression ou encore l’épilepsie.

Mais c’est au TDAH – Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité – que le neurofeedback est de plus en plus fréquemment associé. Il est considéré aujourd’hui comme une alternative complémentaire dans la prise en charge de ce trouble.

L’académie américaine de pédiatrie lui reconnait le plus haut niveau de preuve d’efficacité pour les troubles de l’attention. La fédération des psychiatres en Allemagne recommande son utilisation en association à d’autres traitements.

TDAH – Qu’est-ce que c’est ?

Le TDAH n’est pas une maladie. C’est un trouble neuro développemental qui se définit par l’association de plusieurs symptômes :

  • un déficit de l’attention : difficulté, impossibilité à maintenir son attention, à terminer une tache ; « Je suis facilement distrait »
  • une impulsivité : difficulté à gérer ses émotions, à garder son calme, à patienter pour prendre la parole ou entamer une action ; « je parle, j’agis avant de réfléchir ».
  • une hyperactivité motrice : agitation, difficulté à rester en place ; « je ne peux pas m’empêcher de bouger »

Ce trouble se manifeste au cours de l’enfance (avant 12 ans) et touche 3 à 5% des enfants (ratio de 2-3 garçons pour 1 fille). Les symptômes évoluent avec l’âge mais persistent dans 50 à 60 % des cas soit chez 3% des adultes.

Tous les enfants ne présenteront pas l’ensemble des manifestations cliniques.

Il existe 3 sous types en fonction du ou des symptômes prédominants :

  • Type 1 : prédominance d’hyperactivité et d’impulsivité
  • Type 2 : prédominance déficit attentionnel
  • Type 3 : mixte (le plus fréquent).

Plus que les symptômes en eux même, c’est leur répercussion au niveau social, familiale et dans les apprentissages au quotidien qui pourront être problématique.

La reconnaissance et la prise en charge du trouble est donc très importante, pour l’enfant et son entourage.

A l’Origine :

Ce trouble serait lié à la combinaison de facteurs génétiques (plusieurs gènes seraient impliqués) et de facteurs environnementaux (exposition à certains toxiques, carences nutritionnelles en fer, prématurité, carence affective, stress…).

Mais le lien de cause à effet entre la présence de ces facteurs environnementaux et le déclanchement du trouble n’est pas encore clairement définit.

Le diagnostic repose sur une évaluation médicale et cognitive approfondie.

Les conséquences du TDAH :

Ce ne sont pas les symptômes en eux même qui sont problématiques pour l’enfant ou l’adulte mais la gène et l’impact qu’ils occasionnent dans les domaines scolaires, familiaux, professionnels ou personnels.

La reconnaissance du trouble est donc très importante. Cela va permettre la mise en place de différentes stratégies d’adaptation, l’encouragement et la valorisation des efforts de l’enfant afin d’éviter le découragement, le manque de confiance, les difficultés de scolarité etc.

L’apport du neurofeedback :

Le neurofeedback est une rééducation cérébrale qui vise à améliorer l’attention, la concentration, et à diminuer dans le même temps l’impulsivité et l’hyperactivité fréquemment associées.

C’est l’analyse de l’activité électrique cérébrale, en direct lors de la séance, qui permet d’informer le cerveau de son propre fonctionnement grâce à 3 retours d’informations (triple feedback visuel, auditif et tactile).


Au fur et à mesure des séances, le cerveau apprend à s’auto réguler, à se calmer et à se stabiliser (comprendre le neurofeedback). Les symptômes s’apaisent progressivement et la répétition des séances va permettre un ancrage et une durabilité des effets.

L’apprentissage se fait de manière inconsciente et automatique, il n y a pas de participation active du patient. Cela permet un accès thérapeutique plus vaste, à des personnes de tout âge.

C’est donc une prise en charge globale qui permet un travail à la fois émotionnel et cognitif :

  • Travail sur les symptômes attentionnel et d’hyperactivité
  • Travail sur la régulation des émotions ( diminution de l’impulsivité, de la sur réaction émotionnelle)
  • Travail sur la capacité à faire face aux difficultés engendrées par le trouble (travail sur la confiance et l’estime de soi, meilleure prise de recul face aux évènements)

Il est donc très intéressant d’associer le neurofeedback dans la prise en charge d’un TDAH de la manière la plus précoce possible afin d’en diminuer les répercussions dans les différents domaines de vie.

Pour plus de renseignements et afin d’échanger de manière plus spécifique sur votre vécu ou celui de votre enfant, n’hésitez pas à me contacter directement.

Sources:

Association HyperSupers TDAH France

HAS (haute autorité de santé)

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